Questions/réponses avec l’énigmatique et talentueux Ryan Le Garrec

Aujourd’hui c’est un portrait un peu spécial que je vous propose, celui de Ryan Le Garrec. Ryan est quelqu’un que j’ai découvert il a quelques années sur Insta. Avant qu’il ne soit un correspondant régulier pour The Radavist et Bikepacking.com entre autres. Je suis tombé sur ses photos, et j’ai tout de suite été attiré par la qualité, les couleurs et l’ambiance qui s’en dégageait. A l’époque déjà, Ryan proposait un contenu différent, loin des photos sans âme prise au smartphone. Aujourd’hui, avec la disparition des photos et l’arrivée des Reels et autres vidéos, des pubs et de tout ce qui fait qu’Insta et les autres plateformes sont devenues chiantes, je vous propose de faire connaissance avec Ryan, un artiste intemporel, qui produit un travail que j’aime et qui je l’espère vous plaira aussi.

En plus de le retrouver sur les réseaux, pour vous pouvez trouver une partie de son travail ici.

Pour commencer peux-tu te présenter et nous expliquer qui tu es,  d’où tu es, quelles langues tu parles, et où tu vis actuellement ? (J’ai mis du temps à comprendre, je pensais que tu étais from UK quand j’ai commencé à te suivre..
Je suis né à Londres d’un père breton et d’une mère tunisienne en 1979. Mon père travaillait comme correspondant pour la télévision publique française, ma mère elle, était encore étudiante. Elle avait quitté la Tunisie par amour. Etant mineure et musulmane, elle avait d^u le faire sous forme de fugue…  Un mois après ma naissance, mon père a été muté comme correspondant cameraman à Los Angeles, et on a donc déménagé là-bas. Pour la petite histoire, mon père devait trouver une maison qui serait ensuite gardée pour les autres correspondants le suivant. La maison où j ai grandi a servi de “get away” ou “hide out” pour une relation extra conjugale entre Mia Farrow et Frank Sinatra.

A l’âge de 3-4 ans je suis arrivé en France avec mes parents. Ma première langue hors de la maison était en fait l’anglais, je parlais français seulement avec mes parents mais pas avec les enfants. Après deux mois en France, je ne parlais plus un mot d’anglais, j’avais totalement oublié cette langue… Mon père m’a dit que c’était une forme de trauma, du au fait que j’avais perdu mes repères et n’arrivais plus à communiquer avec les enfants. J’ai plus tard réappris l’anglais et développé une sorte de relation avec cette langue, comme si elle me permettait de dire des choses plus vraies, plus innocentes, plus pures.


Je t’ai découvert sur Insta il y a maintenant de cela plusieurs années, et la première chose qui m’a plu mis à part les vélos, ce sont tes images. Contrairement à la plupart des gens sur cette plateforme, tu publies de magnifiques photos, des vraies, prises avec un appareil, et elles  dégagent toutes une très belle ambiance. C’est ce qui m’a tout de suite tapé dans l’œil.
Comment es-tu venu à la photo et aux vélos, et est-ce que les deux ont toujours été liés?


Mon père était reporter de guerre après avoir été correspondant. Il est caméraman à la base et fait aussi de la photo. J’ai toujours voulu faire des films, d’abord par admiration pour mon père, puis par passion pour le cinéma. J’ai commencé à filmer probablement à l’âge de 6 ans. Vers 12-13 ans j avais un caméscope, je faisais des vidéos de skate surtout, la photo a toujours été une manière plus noble d’apprécier l’image, parce que à cette époque c’était des pellicules , donc plus compliqué que la vidéo. On shootait des photos et on ne pouvait pas voir le résultat avant de les avoir fait développer par un labo. Pour moi le mouvement dans l’image vidéo me permettait de skipper plein d’éléments de l’art de filmer, cadrer, composer. La photo étant fixe, elle ne te donne pas cette distraction, tu dois plus travailler ton image en amont. J’ ai un profond respect pour la photo, et je ne me suis jamais vu comme photographe, je faisais de la photo seulement pour deux raisons : filmer mieux et travailler en argentique.

J’ai fait un lycée cinéma à Paris, puis j’ai glandé deux ans en fac ciné, avant d’aller en école de photo pendant deux mois pour finalement entrer en école de ciné et me faire virer un an plus tard. Je ne suis pas très fort en parcours académique. J’ai eu mon bac avec mention, mais faut pas pousser plus loin pour voir que j’étais pas fait pour l’école!


Quel est ton parcours photographique ?
J’ai commencé par “gâcher beaucoup de film” comme disait mon père. Ca a commencé très jeune en voyage, puis pendant les années Lycée, donc entre 15 et 18 ans. Je travaillais avec un vieil appareil Voightlnader sans cellule (je devais faire mes expositions à l’œil et au feeling), et je travaillais principalement sur des portraits de SDF dans Paris. Probablement parce que c’était la chose la plus proche du travail de mon père comme  reporter de guerre. Photographier les SDF nécessitait une légère prise de risque et aussi il fallait me confronter à des gens qui vivaient une réalité complètement différente et inimaginable. En ça, je pense que j’essayais d’impressionner mon père et de gagner son respect. Ça a pris longtemps, beaucoup plus longtemps que cette série de photos, mais c’ est à ce moment que tout a commencé. Je faisais mes armes…

Après le lycée, j’ai abandonné la photo quasiment complètement, par prise de conscience que de toute façon j’étais pas assez bon…. J’ai fais encore un peu de photos mais juste dans l’idée de mieux filmer…J’ai voulu être photographe à un moment mais j ai vite abandonné. Je savais que je n’avais pas assez de talent finalement. Aujourd’hui je vends beaucoup plus de photos, mais je sais que je suis pas un photographe ou pas de la manière par laquelle j’entends le terme “photographe”. Je ne suis pas dans le club des Depardon ou McCullin. Le digital m’a beaucoup aidé et m’a permis de ”tricher” pas mal là dessus, de faire des clichés ok, et d’en vendre un peu. Mon père m’a inculqué un respect pour cet art qu’est la photographie, mais il n’avait pas autant de respect pour le film, ou plus précisément la vidéo car il te suffisait comme il disait de : “pousse le bouton et c’est tout, tu peux mettre en automatique si tu veux…” Il y eut une forme de mort du film quand la vidéo est arrivée, et avec cette mort naissait une forme de médiocrité acceptée. Ne parle même pas de téléphone à mon père, ca le fait rire. Mais il adore ces nouveaux formats. Faut juste accepter de regarder d’abord 100 ans en arrière, pour comprendre tout l’intérêt de ces nouvelles facilités. “Les gens ne savent plus filmer avec autre chose qu’un grand angle…”…


Quel matériel utilise-tu ?
Aujourd’hui j’utilise principalement un Sony A7s avec  seulement des optiques fixes. Je n’ai jamais aimé les zooms par pure snobisme, mais je suis entrain de changer d’avis. Je rêve d’un 24-70, ou d un 70-200. Mon zoom idéal serait un 35-105, mais je ne pense pas que ça existe. J’ai aussi un argentique, un point and shoot Yashica T4 que deux amis m’ont conseillé (John Prolly et Finley Newark). J’ai du shooter quasi dix films dessus, mais je ne les ai toujours pas développés 🙂 Pour la vidéo j’utilise plusieurs choses, mon Sony, une Osmo pocket, la Go Pro, et même mon téléphone. Je suis pas très snob de ce côté-ci.


Quel est ton parcours dans le vélo?
J’ai acheté un vélo à ma copine un jour. Je l’ai vu arriver toute souriante et toute fraîche et ça m’a rendu jaloux. Je me suis donc aussi acheté un vélo. Le shop où j’ai acheté ces vélos était cool. Il y avait des fixies, j’en ai essayé un et j’ai tout de suite adoré. De là, j’ai fait un reportage sur des coursiers express à Bruxelles et ils m’ont ensuite engagé, j’ai adoré. C’est le meilleur job que j’ai jamais eu ! Et pourtant j’ai travaillé avec des groupes de rock en tournée mondiale, ou été moniteur de voile dans un centre de vacances plusieurs étés en pleine puberté !!! Ma copine m’a acheté un vélo avec des vitesses, un Ribble et ça aussi ça m’a tout de suite plu. Mon boss et pote messenger m’a amené faire mon premier ride au Muur de Geraarsbergen. C’était un ride de 110 km sous la pluie. Je n’ avais jamais fait un truc comme ça. Et puis le Muur je connaissais même pas, j’ai adoré! Un jour j’ai fait le Festive 500. C’ ‘était aussi pour la documenter, j’ai pris mon pied. De 500 km en 7 jours, je suis passé à 200 en un jour, puis 300, puis plusieurs jours et une frontière. J’avais un bon travail pour la télévision, je faisais des portraits magazine sur qui je voulais, mais rouler était devenu une obsession…

J’ai enchaîné sur la TCR, mais j’ai scratché au milieu. Restrap a vu des photos sur Insta et m’a demandé d’écrire un petit truc, j’ai écrit 3000 mots, et ça aussi ça m’a plu ! Je suis allé dans la cuisine et j ai dit à ma copine qui entre temps était devenue ma femme et la mère de mon premier enfant , “ce serait cool comme job ça!”. J’ai donc commencé à pousser dans cette direction sans aucune attente, juste par passion. Double passion d’ailleurs, car je mélangeais image et vélo. D’une double passion, cela s’est transformé en triple passion avec l’écrit, car c’est aussi quelque chose que j’avais toujours pratiqué. J’ai fait un article sur le métier de coursier avec mes collègues, et surtout mon boss. Ca retraçait une journée typique du métier. Je l’ai fait parce que je n’étais plus coursier et ça me manquait. Je l ai envoyé à John de The Radavist et il m’a répondu : “je peux le publier?” Et ça a continué ensuite…


Tu fais aussi de la vidéo, et comme tes photos, il se dégage une certaine ambiance, comment en es tu venu à faire des vidéos?
Bah maintenant tu sais. En fait le film (j ai du mal avec le terme vidéo …) ça a toujours été ma seule véritable destination…J’ai commencé très tôt, j’ai même fait un film de mariage avec mon père vers 12 -13 ans. Il m’avait fait filmer le générique de fin. C’était pour des amis proches. Je me souviens qu’il était heureux de filmer un truc avec des gens heureux pour une fois. Il avait quelque chose dans son œil comme si il voyait mieux que moi ce qui se passait devant nous et j ai trouvé ça fantastique. On voit tous la même chose, mais on le transcrit tous de façon différente. Lui voyait la magie de la vie, l’évêque, alors que d’habitude son œil était plein de violence et de mort. Moi je voyais un mariage avec des vieux qui étaient de plus en plus bizarres au cours du dîner.


J’aime aussi beaucoup les musiques que tu utilises pour illustrer tes vidéos, étant moi même musicien, cela me plait que tu illustres tes images avec des sons choisis et spécifiques . C’est en general assez Electro et tendu, quelles sont tes influences et tes groupes préférés?


J’écoute du Jazz depuis ma tendre enfance, Miles Davis, Coltrane, Baker, Monk, Billie holiday, surtout grâce à mes parents. Mais ils écoutaient aussi Pink Floyd, les Doors, The Police. Le premier disque que j’ai acheté vers 13 ans était de Jimi Hendrix. Mon groupe au dessus tout est Radiohead. J’ai travaillé dans la musique avec des groupes comme photographe ou réal, et j ai adoré la scène irlandaise, (j’ai beaucoup travaillais avec Damien Rice qui est maintenant un grand ami). J’adorais Lamb vers 13-14 ans et j’ai eu la chance de les rencontrer, de m’en faire des amis et de travailler avec eux. Ensuite avec mon job à la télé, j ai découvert d’autres musiques en faisant des portraits d’artistes. Je n’aimais pas le reggae à la base mais quand tu passes une journée avec U-Roy, Burning Spear ou Jonny Osbourne tu en fais une religion directe! Les légendes du Reggae que j’ai eu la chance de rencontrer et côtoyer m’ont appris plus en un jour ou 20 minutes d’interview que des années d’école! Ça fait cliché dit comme ça mais bon, one love. Aujourd’hui j’écoute un peu n’importe quoi, j’ai pas vraiment de lien avec la musique dans ma vie, dans le sens où je prends plus le temps d’avoir une vraie relation avec elle. Sauf pour mes montages, mais là c’est une autre histoire. Pour moi le montage est avant tout musical, donc les tracks sont la base, les tracks ou juste le son d’ailleurs. L’image n’a presque plus aucune importance. Je travaille beaucoup avec Alaskan Tapes, je sais pas dire exactement pourquoi à part que “ça colle”, et que Clément Verzi qui est un ami depuis plus de 20 ans.


Je vois que tu roules en Ritchey, un lien particulier avec cette marque ?
Tom est devenu un de mes amis et la marque sponsorisait les messengers de Pedal bxl où je roulais. J’ai donc un peu travaillé avec Ritchey et ils ont suivi mon parcours, aujourd’hui ils me sponsorisent. Il y a beaucoup à dire et écrire sur Ritchey, trop pour le faire ici mais j’ai des articles dans The Radavist de conversations que je tiens avec Tom. Ma relation avec Tom est drôle, on s’est rencontrés en Allemagne, je l’ai interviewé pour une vidéo et le soir au dîner on était devenus amis. Je ne sais pas pourquoi car on est très différents mais ça colle. Ma relation avec les cadres Ritchey est très simple, je les trouve juste souvent mieux que tout ce que j’essaye. J’ai roulé un peu sur des titanes et des carbones, c’est cool aussi. J’ai rien contre, mais je ne suis aussi jamais heureux que quand je suis sur un Ritchey… Ces cadres aciers peuvent absorber tellement de km avec tellement de confort que je ne peux plus m’en passer. Et comme quelqu’un dont je ne me souviens plus qui il est a dit : “sometimes comfort is speed!”


Quels vélos possèdes- tu et pourquoi ?
Très peu parce que je suis assez minimaliste! J’ai un Road Logic depuis toujours parce qu’après l’avoir testé un jour sur une colline que je haïssais, j’ ai refusé de le rendre 🙂 J’ai aussi un Swiss Cross que Ritchey m’a offert quand j’ai voulu faire du Gravel autour de Lisbonne, là où je vivais à l’époque. Je viens de recevoir un Outback que je considère comme mon vrai premier vélo de Touring. Je compte le monter comme un vélo d’aventure plus qu’autre chose, avec des gros pneus slick, plein de sacs et tout ce qui fait qu’on pour traverser un continent avec, et puis ensuite qui sait!?


Tu as l’air d’être ami avec Josh Ibett, tu fais souvent ses montages vidéos, comment vous êtes vous rencontrés et comment a commencé cette collaboration ?
C’était en 2018 a Oman sur le Biking Man. La première course que Länder et moi filmions. On a passé un peu de temps avec Josh après la course. Il était dans le groupe de tête, et il avait remarqué qu’on avait dormi presque moins que lui, mais qu’on avait passé le double de temps sur la course. Je pense que ça lui a tapé dans l’œil et que ça lui a montré qu’on avait du respect pour la course et les coureurs. On savait très bien ce qui se passait dans la tête des riders pour ne pas être gauche ou lourd. Comme par exemple ne pas leur braquer une lumière en pleine nuit ou ne pas rester près d’eux trop longtemps le feeling est tout de suite passé entre nous. On se marre beaucoup Lander, Josh et moi, on est assez complémentaires comme trio.
Ça a commencé comme ça et ensuite on  fait un film sur la Divide, trois pour GCN. On a aussi travaillé avec Hunt et on est donc devenus amis. Josh m’a toujours demandé de lui faire des montages mais seulement si il avait le budget. Le souci c’est que parfois je lui demandais de faire le montage même gratuitement juste pour le plaisir, et aussi pour lui donner des bons feedbacks et faire en sorte qu’il progresse jusqu’au prochain film. Josh est finalement devenu notre troisième ou première camera sur tous les films qu’on fait avec lui. Il n’est pas réal, mais il est loin d’être bête. Il a depuis commencé à se trouver une affinité avec la photo, depuis qu’il a trouvé un argentique point and shoot dans le grenier de sa tante!  Je lui donne un peu de feedback en photo et vidéo, et lui me donne plein de conseils en vélo et bikepacking. Notre amitié est vraiment née autour d’une bière dans un night club où il avait voulu entrer en flip flops (tongs). C’est à ce moment précis que Länder et moi sommes tombés amoureux de lui. Il a ce côté curé flamand fou quand il boit un peu trop.


Tu écris de plus en plus pour The Radavist et Bikepacking.com, qu’est-ce que ça t’apporte au quotidien, richesse et célébrité? 🙂
Ça aide à avoir une sorte de ”street cred” pour joindre un évènement ou contacter des gens dans le milieu. The Radavist m’a depuis le début donnée carte blanche et aucune limite éditoriale ce qui est pour moi une obsession. J’aime garder un contrôle artistique sur ce que je fais, et avoir une intégrité solide dans mon taf le plus souvent possible. C’était la même chose avec Hunt pour The Length Of Time, notre film sur la Divide avec Josh. Carte blanche totale aussi pour Tugende notre film sur la Race Around Rwanda. C’est pas la même avec GCN et du coup bah, j’en fais pas des masses. C’est malheureux mais je déteste mon métier quand c’est juste un boulot. The Radavist m’a permis d’écrire comme je le voulais. John m’a offert une grande liberté et m’a aussi permis de faire ma propre série : The Fail Series , où je réalise mon rêve depuis que j’ai écris l’article pour Restrap. Je prends mon vélo, je vais rouler quelque jours aussi loin que je peux ou veux. Je raconte des histoires et on me paye pour le faire…. Il y a un revers à la médaille quand même, je déteste me filmer et parler à une caméra …


Quelles sont tes projets à deux roues et visuels dans le futur ?
Je n’ai jamais su ce que j’allais faire le mois prochain de toute ma vie… no idea. Mon seul projet certain c’est de passer du temps avec ma femme et mes enfants et presque autant de temps sur mon vélo. Si possible de continuer à voyager dessus et rencontrer des gens, c’est pas très compliqué le bonheur finalement. Après est-ce que je veux continuer à tout mélanger comme ça? Je ne sais pas. En terme de film en tout cas, j’en ai marre de me filmer ou même parfois de filmer des vélos. Le temps où je filmais un jour un chef japonais, le lendemain une auteure anglaise, et en fin de semaine une légende jamaïcaine commence à me manquer. Le concept et l’exécution était souvent la même mais les rencontres et les images étaient radicalement différentes et riches à chaque nouvelle occasion… Aussi, l’écriture et la photo sont les deux médiums qui ne me lassent finalement jamais. Je ne suis donc pas certain de faire beaucoup de films en 2023 ou 2024. J’espère pouvoir écrire de belles histoires où le vélo n’a pas forcément toujours la place centrale, mais c’est un challenge de trouver les bonnes plateformes pour vendre et publier mes travaux. Je n’ai pas de projet ferme pour l’instant ou aucun assez solide pour être mentionné ici, mais j ai beaucoup de rêves encore, heureusement !


Pour finir, si tu devais n’écouter plus qu’un seul morceau de musique jusqu’à la fin de ta vie, quel serait ce morceau et pourquoi ? Ou un album si un morceau c’est trop juste.

Kind of Blue Miles Davis.
Kid With No Eyes (album éponyme pas encore sorti…)

Je remercie Ryan pour cette interview et je vous invite vivement à jeter un oeil sur son travail. Je vous laisse ici son dernier film : The Easiest Crossing, un must see !

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